P’tit Gars – Making of – Partie 3 – La création du texte

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Quelle enfance Jésus a-t-il vécue ?

Était-il joyeux, espiègle, sérieux ?

Savait-il ce qui l’attendait à l’âge adulte ?

Comment ses parents ont-ils agi avec lui ?

Comment éduque-t-on le fils de Dieu ?!

jesus-copain Très peu d’éléments parlent de l’enfance de Jésus, et en en discutant en équipe, nous nous sommes rendu compte qu’en fait, on ne peut qu’imaginer…

Rien de tel pour titiller mes envies de page blanche et de création !

Dès lors, comment aborder le sujet, sous quel angle, et dire quoi ???

Après longues discussions, nous avons pris le parti d’interroger l’enfance de Jésus, marquant ainsi l’absence d’informations sur le sujet, et également l’importance à nos yeux du vécu dans l’enfance, de l’éducation, de l’entourage.

jesus-synagogue Et puis nous avions envie d’un écho avec les enfants d’aujourd’hui,  qui (comme Jésus dans son temps ?) ne se posent pas tant de questions, mais vivent, tout simplement…

J’ai ensuite choisi une adresse directe à Jésus enfant (on aurait aussi pu parler de lui en « il », ou questionner ses parents), manière de se rapprocher de lui et de dynamiser le propos… et pourquoi pas lui donner du « p’tit gars », comme si on le croisait dans la rue.

Le 1er couplet raconte à ce « p’tit gars » les circonstances de son arrivée comme décrites dans la Bible, mais pourrait aussi bien être l’histoire de nombreux autres enfants. En écoutant la chanson, on ne sait pas d’emblée qu’on parle de Jésus.

Dans le 2e couplet, on commence à reconnaître l’histoire de Jésus, on se souvient que ça n’était pas tout simple et doux, et on réalise que certains éléments ressemblent cruellement à la réalité actuelle (danger, fuite, …). On imagine ce que ses parents ont pu transmettre.

Le 3e couplet demande directement comment Jésus a pu devenir ce qu’il devait devenir… comme en recherche d’exemple, de réflexion sur l’éducation de nos propres enfants aujourd’hui.

Les questions vont crescendo d’un couplet à l’autre, on part de ce qu’on connaît pour imaginer de plus en plus.

Et le refrain oppose aux interrogations des adultes l’insouciance des enfants, qui font avec ce qu’ils ont, vont de l’avant sans se poser de questions.

jesus-marie-cuisine

jesus-repas Au niveau de la structure et des détails techniques :

J’ai choisi un rythme irrégulier pour les couplets, 4-7-7-8 pieds, plus varié à l’oreille (et qui renforce un peu l’idée d’inconfort du propos, les questions), avec des rimes embrassées (A-B-B-A) qui donnent l’impression que quelque chose se referme toutes les 4 lignes et renforcent l’irrégularité (et aussi pour le clin d’œil symbolique de l’embrassade)

Le refrain par contre a une composition régulière de 4 vers de 8 pieds en rimes suivies, qui donnent une impression de fluidité correspondant au propos (la vie coule et les enfants avancent)

Le mot « regard » vient ponctuer régulièrement les couplets (comme un mini refrain) tantôt bienveillant, tantôt plus sombre, évoquant la multitude, la diversité et l’importance des regards reçus dans une vie.

Anouk Juriens

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